Lettres, civilisations et langues étrangères
« …le raisonnement, réduit à sa forme la plus simple, est clair, précis, facile à suivre. Il y a les occidentaux et il y a les orientaux. Les uns dominent, les autres doivent être dominés, c'est-à-dire que leur pays doit être occupé, leurs affaires intérieures rigoureusement prises en main, leur sang et leur finances mis à la disposition de l’une ou l’autre des puissances occidentales. » ( p : 50 )
« l’orientalisme aussi peut exprimer la force de l’occident et la faiblesse de l’orient_ telles que les voit l’occident » ( p : 61 ) l’Orient, qui en dépit de la vision de l’orientalisme, n’est pas un fait de nature inerte :
« […] tout autant que l’Occident lui-même, l’Orient est une idée qui a une histoire et une tradition de pensée, une imagerie et un vocabulaire qui lui ont donné réalité et présence en Occident et pour l’Occident. Les deux entités géographiques se soutiennent ainsi et, dans une certaine mesure, se reflètent l’une l’autre. » (p. 17) De ce fait, on peut caractériser globalement l’orientalisme comme étant un savoir et un imaginaire – légitimes et institutionnalisés – construits discursivement et patiemment pendant des siècles par «l’Occident» sur «l’Orient», savoir et imaginaire issus d’une position de puissance et qui portent les signes de l’autorité et de l’évidence comme marques de cette position et des intérêts qui s’y attachent :
« … depuis le milieu du XVIIIe s, les relations entre l’Est et l’ouest ont comporté deux éléments principaux. L’un es que l’Europe possède