POUR LE TRANSFERT DE M. YVAN COLONNA A BORGO NON A LA DOUBLE PEINE POUR LES FAMILLES DE PERSONNES DETENUES Le 25 janvier 2012, la proposition de loi du député Sauveur Gandolfi-Scheit a été adoptée par l’Assemblée nationale : Les personnes condamnées à des peines supérieures à deux ans d'incarcération (trois mois pour les mineurs) peuvent espérer être transférées plus facilement dans un lieu de détention proche de leur famille. Si le texte a vocation à s'appliquer à l'ensemble des détenus, le député a rappelé que le problème de l'éloignement est particulièrement sensible pour les Corses. « Leur incarcération sur le Continent, loin de leur domicile, rend beaucoup plus difficile le maintien de liens avec leur famille et leurs proches. Non seulement cela complique leurs futures possibilités de réinsertion, mais en plus cela étend de manière indirecte la sanction pénale aux familles. Or, les familles ne sauraient être les victimes de l'incarcération d'un de leurs membres », a-t-il indiqué. Le second député corse UMP, Camille de Rocca Serra, a rappelé que « la problématique concerne l'ensemble du territoire national, à ceci près que les facilités de déplacement et le nombre d'établissements sur le Continent amoindrissent l'éloignement. L'insularité rend cette question particulièrement prégnante en Corse où des familles entières se trouvent par là-même également "condamnées" ». Le 17 juillet 2012, M. Laurent Marcangeli interroge Mme la garde des sceaux, ministre de la justice, sur la question du rapprochement familial des prisonniers, notamment en Corse. (…) Cette situation est d'autant plus injuste qu'elle méconnait les règles européennes et notamment la recommandation du comité des ministres aux États membres sur les règles pénitentiaires européennes du 11 janvier 2006 (17-1) : « Les détenus doivent être répartis autant que possible dans des prisons situées près de leur foyer ou de leur centre de réinsertion sociale ». Afin