Lettre
’
Dans mon affaire, Monsieur le Supérieur, la citation de Goethe fait écho :’’Mieux commettre une injustice que de tolérer un désordre ‘’. Parfois c’est vrai mais parfois ce n’est pas tout à fait vrai. J’ai été injustement renvoyé définitivement de l’école pour des actes répugnants que je n’ai pas commis et que je ne pense commettre jamais dans ma vie. En effet j’ai été renvoyé pour avoir caché la faute grave commise par un cher ami, ce que plusieurs auraient fait dans un instant de peur. Bref je suis la victime de l’ordre. Cacher la faute c’est une faute. Une leçon que j’ai apprise péniblement mais hardiment. Je ne nie pas la mauvaise action commise de ma part mais je me demande d’une part si mon action inconsciente dans cet instant vaut le même châtiment d’un autre acte plus grave et conscient. D’autre part, si la faute que j’ai dissimulé concrètement n’est égale à celle des autres qui l’ont masquée implicitement.
Deux actes disproportionnés mais en même temps égaux! Ce prix que je dois payer en perdant le reste de mon année scolaire, surtout les derniers jours avec mes amis qui m’ont accompagné durant 15 ans ; en perdant la crédulité, le respect de plusieurs enseignants et plusieurs amis qui pensent que j’ai fait ces actes et spécialement le regard de déception reçu par mes parents et par mon directeur que je les respecte et j’aime bie. Ils attendaient de moi le plaisir de me regarder à la promotion du collège saint joseph d’Antoura et entre mes mains le diplôme d’Antoura et je souhaite de tous mon cœur de leur accomplir ce plaisir ci. Depuis que j’ai été renvoyé, je n’ai pas pu regardé mes parents dans les yeux en