Lettre persane 73
Tout d’abord, nous nous attacherons donc à mettre en évidence les caractéristiques du genre épistolaire. En effet, à travers ce dernier, Montesquieu prend le détour de la fiction pour critiquer l’Académie Française. Le para texte nous renseigne alors partiellement sur la situation d’énonciation. L’émetteur en présence est Rica, le plus jeune des persans. Deplus, le para texte nous apprend que la lettre est émise depuis Paris, en 1517, à la date du 27 de la lune de Zilbagé, ce qui est un autre indice de l’identité persane de l’émetteur.
En outre, un certain nombre d’indices de l’énonciation montrent que nous sommes en présence d’un énoncé ancré, caractéristique du genre épistolaire. On retrouve ainsi dès la première phrase le présent d’énonciation avec « j’ai ouï parler ». Les pronoms interpersonnels, tels que « je » (l.1, 24, 25), « tu » (l.24) et « nous » (l.23 et 24) sont également présents et attestent de la présence de l’émetteur et du destinataire. Nous pouvons également noter l’utilisation de déictiques comme « cet » (l.7) ou encore « ce » (l.16)
Tous ces éléments sont donc les preuves qui attestent de l’utilisation du genre épistolaire.
Si la lettre est le moyen qu’utilise Montesquieu, son