Lettre de motivation
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texte editorial La relation de soin : une question de confiance ?
Par : Aline Santin, Praticien hospitalier, service des urgences CHU Henri Mondor, AP-HP | Publié le : 07
Mai 2009
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L?évolution médicale est incessante et son essor vertigineux. Ces avancées ces prouesses, largement médiatisées, transforment nécessairement la perception de la médecine par le « grand public » constitué de potentiels patients. L?accès à l?information médicale est devenu régulier voire permanent.
Ces notions médicales pourtant abstraites semblent dès lors moins étrangères aux profanes. Une telle technicité ne pourrait-elle pas tout ou presque ? Où sont les limites de ces performances rendues presque familières ?
De fait, la conception de la santé, de la maladie s?en trouve bouleversée, ce d?autant que le rapport au corps a lui aussi été modifié. L?image sociétale du corps correspond à une utopie, où la maladie n?existerait pas, devenant alors une véritable inconnue lorsqu?elle est vécue.
Les exigences et les attentes des patients se sont donc foncièrement modifiées par rapport à cette médecine qui peut beaucoup. Mais avant toute technicité se place la relation individuelle - même si elle peut paraître dès lors bien pâle face à ces capacités médicales.
La première étape est inéluctablement le temps de la rencontre. Sans rencontre vraie avec l?altérité, le soin ne peut s?élaborer. La perception de l?autre a plusieurs impératifs, au premier rang desquels vient la confiance. Sans confiance, la relation ne peut être que partielle, car placée sous le sceau du doute, de la suspicion potentielle. Penser une relation sans confiance est nier la quintessence même de cette relation qui doit s?élaborer entre le malade et le médecin ; l?absence de confiance empêcherait à chacun de s?ouvrir face à