Les échanges nord -sud
Des Conventions de Yaoundé aux Conventions de Lomé
"L’accession à l’indépendance des pays et territoires d'outre-mer a entraîné la négociation de leurs relations, notamment dans le domaine de la coopération économique, scientifique et culturelle avec la CEE, sur des bases contractuelles. Cette coopération s’est enrichie depuis 1957, tant au niveau de son champ d’application que de son étendue géographique.
C’est dans ce cadre que fut signée le 2 juillet 1963 la première Convention de Yaoundé, qui prévoit une aide financière et commerciale aux dix-huit anciennes colonies africaines de la France.
La deuxième Convention de Yaoundé, signée le 29 juillet 1969, porte sur le financement de projets avec une prépondérance de l’Afrique noire.
L’Accord d’Arusha du 24 septembre 1969 intègre trois Etats membres du Commonwealth dans la Convention de Yaoundé".
La crise pétrolière des années 70, la hausse du cours des matières premières ainsi que le dialogue Nord-Sud ont influencé les négociations qui ont abouti aux Conventions de Lomé de I à IV, dont les principales caractéristiques sont l’égalité des partenaires, la nature contractuelle des relations et une combinaison d’aide, de commerce et de politique dans une vision à long terme.
Conclue pour une période de cinq ans, la Convention a été renouvelée en 1979 (Lomé II), en 1984 (Lomé III) et en 1989 (Lomé IV). Ce dernier privilégie le développement industriel et rural, en créant le STABEX (Fonds de stabilisation des recettes d’exportation sur les produits agricoles) et le SYSMIN (Fonds de stabilisation des recettes d’exportation des produits minéraux) pour compenser les baisses de recettes d’exportation des produits primaires, la Convention de Lomé III (1985-1990) met l’accent sur la sécurité alimentaire et l’environnement.
La Convention de Lomé IV (1990-2000), révisée à mi-parcours en 1995 (Lomé IV bis) a introduit pour la première fois un lien explicite entre la promotion des droits