Les trois jeunes et les trois jeunes hommes de jean de la fontaine
« Passe encor de bâtir ; mais planter à cet âge ! »
Disaient trois jouvenceaux, enfants du voisinage ;
Assurément il radotait.
+Car, au nom des Dieux, je vous prie,
Quel fruit de ce labeur pouvez-vous recueillir ?
Autant qu'un Patriarche il vous faudrait vieillir.
A quoi bon charger votre vie
Des soins d'un avenir qui n'est pas fait pour vous ?
Ne songez désormais qu'à vos erreurs passées :
Quittez le long espoir et les vastes pensées ; …afficher plus de contenu…
Mes arrière-neveux me devront cet ombrage :
Eh bien défendez-vous au Sage
De se donner des soins pour le plaisir d'autrui ?
Cela même est un fruit que je goûte aujourd'hui :
J'en puis jouir demain, et quelques jours encore :
Je puis enfin compter l'Aurore
Plus d'une fois sur vos tombeaux. »
Le Vieillard eut raison ; l'un des trois jouvenceaux
Se noya dès le port allant à l'Amérique.
L'autre, afin de monter aux grandes dignités,
Dans les emplois de Mars servant la République,
Par un coup imprévu vit ses jours emportés.
Le troisième tomba d'un arbre
Que lui-même il voulut enter :
Et pleurés du Vieillard, il grava sur leur …afficher plus de contenu…
était-il d'homme sageDe mutiler ainsi ces pauvres habitants ?« Quittez-moi votre serpe, instrument de dommage.Laissez agir la faux du temps :Ils iront aussi tôt border le noir rivage.- J'ôte le superflu, dit l'autre, et l'abattant,Le reste en profite d'autant. »Le Scythe, retourné dans sa triste demeurePrend la serpe à son tour, coupe et taille à toute heure ;Conseille à ses