Les retrouvailles de jean genet lagarce juste la fin du monde
SUZANNE. — C’est Catherine.
Elle est Catherine.
Catherine, c’est Louis.
Voilà Louis.
Catherine.
ANTOINE. — Suzanne, s’il te plaît, tu le laisses avancer, laisse- le avancer.
CATHERINE. — Elle est contente.
ANTOINE. — On dirait un épagneul.
LA MÈRE. — Ne me dis pas ça, ce que je viens d’entendre, c’est vrai, j’oubliais, ne me dites pas ça, ils ne se connaissent pas.
Louis, tu ne connais pas Catherine ? Tu ne dis pas ça, vous ne vous connaissez pas, jamais rencontrés, jamais ?
ANTOINE. — Comment veux-tu ? Tu le sais très bien.
LOUIS. — Je suis très content.
CATHERINE. — Oui, moi aussi, bien sûr, moi aussi.
Catherine.
SUZANNE. — Tu lui serres la main ?
LOUIS. — Louis. …afficher plus de contenu…
SUZANNE. — Tu lui serres la main, il lui serre la main. Tu ne vas tout de même pas lui serrer la main ? Ils ne vont pas se serrer la main, on dirait des étrangers.
Il ne change pas, je le voyais tout à fait ainsi, tu ne changes pas, il ne change pas, comme ça que je l’imagine, il ne change pas, Louis, et avec elle, Catherine, elle, tu te trouveras, vous vous trouverez sans problème, elle est la même, vous allez vous trouver.
Ne lui serre pas la main, embrasse-la.
Catherine.
ANTOINE. — Suzanne, ils se voient pour la première fois !
LOUIS. — Je vous embrasse, elle a raison, pardon, je suis très heureux, vous permettez ?
SUZANNE. — Tu vois ce que je disais, il faut leur dire. citation procédés effet/analyse lien