Les liaisons dangereuses lettre 81
Les Liaisons dangereuses est un roman épistolaire (voir encadré « à retenir » ci-dessous) écrit en
1782 (époque des Lumières) par Pierre Choderlos de Laclos, alors officier dans l’armée. Malgré le scandale qu’elle provoqua, cette œuvre connut un succès fulgurant. Elle raconte les manipulations auxquelles se livrent deux libertins issus de la noblesse (voir encadré « à retenir » ci-dessous) : la
Marquise de Merteuil et le Vicomte de Valmont. …afficher plus de contenu…
J’étais bien jeune encore, et presque sans intérêt ; mais je n’avais à moi que ma pensée, et je m’indignais qu’on pût me la ravir4 ou me la surprendre contre ma volonté. Munie de ces premières armes, j’en essayai l’usage : non contente de ne plus me laisser pénétrer, je m’amusais à me montrer sous des formes différentes ; sûre de mes gestes, j’observais mes discours ; je réglais les uns et les autres, suivant les circonstances, ou même seulement suivant mes fantaisies : dès ce moment, ma façon de penser fut pour moi seule, et je ne montrai plus que celle qu’il m’était utile de laisser voir. (…) Vous jugez bien que, comme toutes les jeunes filles, je cherchais à deviner l’amour et …afficher plus de contenu…
- au niveau du style d’écriture, la Marquise va montrer sa liberté d’esprit par la complexité de la formulation, par l’usage du vocabulaire et les répétitions de ce vocabulaire, par l’architecture logique fortement marquée et par les systèmes de parallélismes complexes.
En cela, la Marquise contrevient de manière paradoxale à la morale sociale : elle s’y conforme tout en y contrevenant. On a donc bien ici un décalage entre l’individu d’un côté et la morale sociétale de l’autre (= lien avec le parcours).
OUVERTURE : le portrait de Mlle de Chartres dans La Princesse de Clèves est l’exact opposé de celui de la Marquise de Merteuil dans Les Liaisons dangereuses. Mlle de Chartres, sous l’influence de