S’intéresser au XVIe siècle en France passe indéniablement par une étude des relations diplomatiques entre ses rois et l’Italie et le texte donné en est un bon exemple. Il s’agit en effet d’une vision qu’un Vénitien peut avoir de la France et de ses habitants. Le document a été rédigé en 1546 par l’ambassadeur de Venise, Marino Cavalli en poste auprès du roi François 1er depuis le mois de mars 1544. Il représente Venise et son gouvernement auprès du roi et rédige des synthèses et dépêches …afficher plus de contenu…

77). En effet, François 1er, perçu comme un roi chevalier, veut dès son avènement rétablir la présence française en Italie dans ce contexte de Renaissance. Son but est de faire reconnaître ses droits sur le Milanais qu’il obtient par sa femme (la reine Claude), héritière des Visconti. François 1er veut reprendre à son compte les ambitions nourries par ses prédécesseurs en Italie. « Charles VIII » évoqué par l’auteur l. 58 avait revendiqué le royaume de Naples au nom de la maison d’Anjou qui y avait régné et dont il était l’héritier et « Louis XII », lui aussi évoqué par l’auteur l.60, de par sa filiation, considérait qu’il possédait des droits sur la région du Milanais. La première guerre a lieu en 1494 et …afficher plus de contenu…

Elle se termine par la captivité du roi de France. Il est aux mains de
Charles Quint avec l’appui de la ville de Venise. Sa mère, Louise de Savoie devient
« régente » (l.25) pendant l’absence du roi qui rentre en France en 1526 après négociation.
Il a pour objectif d’effacer l’humiliation de la captivité et de montrer que son autorité était intacte en France comme l’auteur ne cesse de le rappeler.
François 1er a aussi d’autres ambitions européennes. L’auteur écrit que sans l’opposition de Charles Quint « le spectre fleurdelysé obtenait ainsi l’empire universel »
(l.73) et « la dignité impériale appartiendrait derechef à la France » (l.78). En effet, l’auteur fait le bilan de la confrontation entre le roi et Charles Quint à propos de l’obtention de