Apollinaire peut-être considéré comme héritier du symbolisme et précurseur du surréalisme. Ses textes publiés dans une époque partagée entre ces deux mouvements témoignent d’une tradition, mais aussi d’une modernité poétique. Il fait preuve de celle-ci notamment dans son recueil de poèmes « Alcools » paru en 1913 et compilant 50 poèmes tous écrits entre 1898 et 1913.Le 4ème poème de ce recueil, situé juste après « La chanson du Mal-Aimé » se nomme « Les Colchiques », il est composé de 15 vers libres, fait partie d’un sous-ensemble de 9 poèmes appelés « Les Rhénanes » et évoque l'amour du poète pour Annie Playden, comparée à la colchique, une fleur associée au poison, ce qui crée un topos ancien. Celle-ci repousse son …afficher plus de contenu…

L’antithèse « vénéneux » avec « joli » décrit le fait que la femme est douce à l’extérieur mais toxique à l’intérieurDe plus, La césure après « vénéneux » met en valeur l’adjectifv2 : l’expression « y passant » renforce la situation de routine durant laquelle les vaches passent tous les jours dans le préLe fait que la rime soit isolée peut exprimer le fait que paître dans ce pré, et donc manger ces fleurs est anormalv3 : l’adverbe « lentement » désigne une douleur lente, comme un empoisonnement lorsque les vaches mangent les colchiquesLe champ lexical du poison avec « colchiques », « vénéneux » et « s’empoisonnent » montre cette dangerositéDe plus , le verbe « s’empoisonnent » rime avec automne ce qui nous rappelle encore une fois le cadre temporel du poèmev4 : « Le colchique » est donc une fleur de l’automne, et sa couleur, violette, représente le deuil mais fait aussi ressentir un aspect terne de l’amour.- Vers 4 à 6 : Comparaison entre la femme et la fleurLe colchique est en …afficher plus de contenu…

Il le fait à la manière de Baudelaire dans son poème « A une passante », présent dans son recueil de poèmes « Les Fleurs du Mal », paru en 1857, où il utilise les codes de la poésie traditionnelle pour modifier l’image de la femme.‘tna pase cin cnme hiner eb cn ee