Les zep ont-elles permis la baisse des inégalités ?
Depuis toujours, la société est inégalitaire. On retrouve ces inégalités dans un domaine essentiel de la vie des individus, celui de l’école, celui ou tout commence et qui influence notre avenir. C’est contre ces inégalités que sont nées les ZEP.
Les ZEP (Zones d’Educations Prioritaires) ont été créées en 1981 par Alain Savary, dans le but de lutter contre l’échec scolaire et les inégalités sociales dans des zones particulièrement difficiles (c’est-à-dire concentrant des populations défavorisées socialement et/ou scolairement). Pour y parvenir, l’effectif des classes est diminué et les établissements mettent en place des moyens supplémentaires. Pourquoi ces zones ont de moins bons résultats ? Dans les quartiers populaires, de plus en plus d’écoles et de collèges sont fuis par 30 ou 40% de la population scolaire du secteur et accueillent 80 ou 90% d’élèves issus de l’immigration. Les élèves « modestes » quittent alors ces zones (et ce d’autant plus depuis que la carte scolaire a été supprimée), les élèves défavorisés se retrouvant rassemblés. On parle donc ici d’apartheid social et racial qui s’est développé dans le système scolaire. Dans la plupart des cas, la ghettoïsation d’une partie des écoles « de banlieue » va de paire avec l’instabilité et la fragilité des personnels de l’Education Nationale. Dans certains collèges, 50% des professeurs changent chaque année et 70% au moins demandent leur mutation. La conjonction de ces deux phénomènes –médiocrité de l’encadrement pédagogique et concentration d’élèves défavorisés- produit échec scolaire massif et … violence. Il est d’ailleurs prouvé par de nombreuses recherches que les enfants d’origine populaire et les élèves faibles sont les plus sensibles aux variations pédagogiques et à l’environnement scolaire. Les ZEP, facteur de réduction d’inégalités A leur naissance, l’accès au