C’est au XIXème siècle qu’éclate la révolution industrielle, période de forte croissance, elle amène de plus en plus d’habitants à quitter la campagne pour la ville en raison du nombre d’emplois dans les nouvelles industries. Ainsi la population augmentant rapidement, les villes et surtout les capitales comme Paris, ont dû réajuster au plus vite leur urbanisation afin de répondre aux besoins. Paris organise alors une nouvelle architecture et construit des banlieues. C’est ce nouveau décor dérangeant certains artistes qui les pousse à blâmer ce nouveau Paris, comme le fait Verhaeren dans son recueil Les villes tentaculaires publié en 1895. Cependant dans quelle mesure l’auteur condamne-t-il les nouveaux quartiers dans son poème « Les Usines » ? Dans une premier temps nous verrons qu’il propose une description réaliste d‘une cité industrielle, dans un second temps nous étudierons le fait que le poète nous transpose d’un univers réaliste au fantastique. Ces étapes ainsi franchies, nous démontrerons que la description est lieu de blâme.
Au premier abord nous remarquons que Verhaeren nous propose une description réaliste d’une cité industrielle à la fin du XIXème siècle. En effet, il nous présente une description visuelle détaillée d’une cité banale, et ensuite nous montre que ce nouveau paysage urbain est enfermé dans une monotonie et une tristesse permanente. D’abord, le brillant auteur nous présente la ville, en nous soumettant à une description visuelle. C’est-à-dire que Verhaeren expose ce qu’il perçoit des éléments qui l’entourent afin d’y transposer sur son lecteur. Nous remarquons dès le début du texte que le poète va procéder à une description visuelle puisque dès le premier vers il utilise des expressions ses rapportant au champs lexical de la vue, comme « se regardant » (v.1), « les yeux » (v.1, 2 et 14), « apparues » (v.19) ainsi que « miroir » (v.24). Ces éléments se rapportant directement à ce que l’écrivain perçoit, montrent au lecteur la