Les troubles sensori moteur
Quoi de neuf ? La théorie phonologique...
Circulez il n’y a rien à voir (ou peu) nous dit ici Franck Ramus, chercheur au CNRS à propos de certaines études sur l’origine ou les origines de la dyslexie. En n’hésitant pas à revendiquer « une version assez stricte de la théorie phonologique en tant que théorie causale de l’apparition des troubles de lecture »
Quel est le point commun entre des exercices d’équilibre, l’initiation à la musique, l’occlusion d’un oeil, un entraînement de la conscience phonologique, le port de lunettes teintées, la répétition de mouvements de réflexes primitifs ou l’absorption d’acides gras poly-insaturés ? Ce sont tous des traitements préconisés pour la dyslexie.
Notons que la liste ci-dessus inclut seulement des méthodes expérimentées par des scientifiques honnêtes et compétents, et pas les nombreux remèdes miracles proposés par les charlatans de tout acabit. Comment un tel bric-à-brac est-il possible ? Les traitements que les chercheurs proposent découlent directement de l’idée qu’ils se font de la pathologie. Or justement, la nature profonde du problème des dyslexiques reste le sujet de vives controverses. Une revue de la littérature scientifique sur la dyslexie permet de s’en rendre compte aisément.
On peut voir les recherches sur la dyslexie comme une série d’études du type : tel chercheur postule que les dyslexiques souffrent d’un trouble d’une capacité X ; évalue cette hypothèse en testant la capacité X sur un groupe de dyslexiques et sur un groupe de sujets contrôles ; trouve que le groupe dyslexique est significativement moins bon que le groupe contrôle sur la capacité X ; et en déduit qu’un déficit de X est la cause du retard de lecture des dyslexiques. Il n’est donc pas étonnant que diverses théories aient vu le jour et aient engendré des traitements multiples et variés.
Bien entendu, il s’agit là d’une caricature injuste de l’état de l’art. Un effort minimal de synthèse permet de regrouper les