Les textes: types et prototypes
J.M ADAM
1° - Critères pour une définition du récit.
2 définitions de C. Bremond :
• « Que par ce message, un sujet quelconque (animé ou inanimé, il n’importe) soit placé dans un temps t, puis t + n et qu’il soit dit ce qu’il advient à l’instant t + n des prédicats qui le caractérisaient à l’instant t ».
• Tout récit consiste en un discours intégrant une succession d’évènements d’intérêt humain dans l’unité d’une même action. Par exemple : description, déduction, effusion lyrique, etc.
Où il n’y a pas d’intégration dans l’unité d’une même action, mais seulement chronologie, énonciation d’une succession de faits incoordonnés. Et où il n’y a pas d’implication d’intérêt humain. C’est par rapport à un projet humain que les évènements prennent sens et s’organisent en une série temporelle structurée.
Constituants doivent être réunis pour que l’on puisse parler de récit :
• Succession minimale d’évènements survenant en « un temps t, puis t + n. »
(Tout ce qu’on raconte arrive dans le temps, prend du temps, se déroule temporellement, et ce qui se passe dans le temps peut être raconté, cependant le critère temporel n’en fait pas forcément un récit, il faut pour cela que cette temporalité de base soit emportée par une tension : la détermination rétrograde qui fait qu’un récit est tendu vers sa fin t + n organisé en fonction de cette situation finale).
• Unité thématique « sujet quelconque (animé ou inanimé, n’importe) »
(La présence d’un acteur semble être un facteur d’unité de l’action cependant l’unicité de l’acteur (principal) ne garantie pas l’unité de l’action. La présence d’au moins un acteur est indispensable).
• Des prédicats transformés
(Le récit achevé peut se lire comme la transformation d’un état donné en son contraire. La prévisibilité de ce parcours binaire définit la cohérence particulière du récit et marque sa clôture.)
On peut se contenter de l’idée des prédicats d’être, d’avoir ou de