les soleils des independances
Fama : Il est le héros du récit. Il est très grand et très noir. Il a les dents blanches et les gestes d'un prince. Bien qu'il soit réduit à rien, il reste toutefois fidèle aux traditions de sa tribu et continue à porter les costumes d'antan. En malinké, son nom signifie « roi » ou « chef ». Il est le dernier et légitime descendant du prince de Horodougou. Il est devenu un mendiant, un « charognard » comme on le dit, lui qui était élevé dans la richesse. La stérilité de sa femme Salimata met fin à son espoir d’avoir un héritier. Ce vieil homme solitaire et déchu va invoquer la mort qui viendra le trouver dans la dignité.
Salimata : Salimata est une femme sans limite dans la bonté du cœur. Elle a les dents régulières, très blanches et une peau d'ébène. Elle provoque le désir. Le fait que son mari ait une autre femme sous son toit la rend hystérique. Les années passées n'ont en rien affaibli son charme et sa beauté. Elle reste toujours la femme droite, pure courageuse et belle. Sa vie fut bouleversée par son excision et son viol. Et même elle failli être violer une deuxième fois par un autre marabout Abdoulaye. Déçue par la vie elle quittera son mari sachant qu’elle ne pouvait apporter la paix à celui-ci.
Tiécoura : C’est lui le féticheur dans la case duquel Salimata évanouie suite aux douleurs de l’excision, sera violée. Tiécoura est un marabout féticheur, à l'air effrayant, répugnant et sauvage. Il restera dans l’imaginaire de Salimata. Aussi refusera-t-elle son premier mari à cause de lui : « Bafi puait un Tiécoura séjourné et réchauffé ». Son regard ressemble à celui du buffle noir de savane et ses cheveux tressés sont chargés d'amulettes et hantés par une nuée de mouches qui provoquent la nausée et l'horreur. Il a le nez élargi, avec des narines séparées par des rigoles profondes. Il porte des boucles d'oreilles de cuivre et a un cou collé à l'épaule par des carcans de sortilège. Ses lèvres sont ramassées, boudeuses et sa démarche est