Les Soci T S Du Risques
Sociétés du risque
Les risques d’aujourd’hui à la différence des risques encourus autrefois, ceux qui traversent aujourd’hui nos sociétés engagent désormais la planète entière et les conditions d’existence des générations à venir, et cela, en toute connaissance de cause.
Les risques ont changé de statut et de nature, ils n’ont pas disparu.
Quelle que soit l’ampleur de dangers que seul l’avenir peut révéler, le sort de la planète est de plus en plus entre les mains des hommes. De surcroît, de nombreuses populations à travers le monde aspirent à juste titre au même mode d’existence que celui des sociétés occidentales, accroissant encore la magnitude des dégâts sur l’environnement. Le taux de disparition annuelle des espèces est aujourd’hui mille fois plus rapide qu’avant l’ère industrielle.
Le réchauffement de la planète induit la perte de 40% de la banquise, et d’énormes icebergs se détachent. A ce rythme, l’Arctique sera à la fin du siècle un océan libre.
La mondialisation rend les sociétés inégales au plan des conditions d’existence, mais solidaires en matière des risques, même si de criantes inégalités demeurent dans l’exposition aux dangers.
Les plus pauvres sont toujours les plus vulnérables aux industries les plus polluantes ou les plus dangereuses en tant que classes sociales, pays ou zones d’implantation.
Ils exercent les métiers ou les tâches les plus dangereuses, ils sont plus touchés que les autres par le chômage, les accidents, moins soignés, leur alimentation est de moindre qualité, leurs conditions de logement sont défavorables, l’éducation leur est plus difficile d’accès, et la possibilité de s’informer pour mieux se protéger leur est nettement plus mesurée.
Catastrophes
Les catastrophes « naturelles » ou technologiques, ou la conjugaison des deux comme à Fukushima, rétablissent une parité, elles frappent sans souci du riche ou du pauvre, même si les premiers sont davantage en mesure par la suite de reprendre le fil de