Les salons sous la troisième république
La fréquentation des salons est une pratique connue et répandue entre le XVII° et XVIII° siècle. Cependant, elle perdure toujours au XIX°, et exerce une influence majeure dans la vie politique tout autant qu’artistique. L’exemple d’Odette Swann, dans La Recherche du Temps perdu de Marcel Proust, reste une illustration célèbre de ce pouvoir des salons : Odette, une ancienne cocotte devient, grâce à son salon, une mondaine influente et renommée. Pourtant, nous aurions pu croire à leur anéantissement, car avec la fin de la Cour et de l’Empire avait disparue également la sociabilité publique. C’est en effet, parce qu’ils conservent un rôle discret mais absolument fondamental. Au milieu du XIXème siècle, après la Révolution française en 1789, la France n’a toujours pas trouvé un régime politique stable et durable. En effet après la chute de Napoléon sous le Second Empire et après le Désastre de Sedan, un régime politique va se mettre en place : La troisième République. Celle-ci s'étendant du 4 Septembre 1870 au 10 Juillet 1940 connaîtra des débuts fragiles mais parviendra rapidement à s'imposer à ses adversaires grâce à la publication de nouvelles réformes et donc durer (le régime le plus durable en France). Elle devra cependant faire face à de graves crises telles que l'affaire Dreyfus ou encore l'affaire de Panama avant de s'enraciner définitivement. Bien qu'elle soit la troisième du nom, cette République est la première à avoir fondé en France une véritable culture Républicaine, inculquée à l'ensemble des Français. Nous pouvons alors nous demander comment la présence des salons a joué un rôle crucial dans la vie politique aussi bien qu’artistique de la Troisième République. Pour répondre à cette question, nous définirons d’abord qui tient un salon, avant de considérer l’influence de ces salons au niveau politique, puis artistique.
Bibliographie
• Les intellectuels en France, J-F Sirinelli, Editions Perrin