Les salaires sont-ils trop élevés en france ajourd'hui ?
Introduction
« Quel avantage y a-t-il pour un jeune américain à savoir qu'un employeur doit lui verser 1,6 dollars par heure ouvrée si le fait même que ce salaire lui est dû l'empêche de trouver un emploi ? ». Samuelson dénonce ici l’établissement d’un salaire minimum et indique que l'existence d'une législation sur le salaire est néfaste pour l'emploi au niveau global. Cependant, il y a deux visions du salaire : d’une part il est un coût pour les entreprises mais aussi un revenu, si on se met du côté des salariés. Certes son niveau influence l'emploi, mais selon que l'on considère le salaire comme un revenu ou comme un coût, les perspectives sur l'emploi sont très différentes. Il convient de se demander si la libre variation des salaires est en mesure de régler le problème du chômage. Si cela semble possible tout d’abord, cela présente néanmoins de nombreuses limites, montrant notamment que le champ d'efficacité du niveau de salaire est relativement restreint. Si les salaires semblent effectivement trop élevés, nuisant ainsi à l’emploi (1), il apparaît néanmoins qu’une baisse des salaires ne serait pas une solution pour accroître l’emploi, bien au contraire (2).
1) Les salaires, part importante des coûts salariaux, sont trop élevés, freinant ainsi l’accès à l’emploi.
Si la demande de travail dépend des salaires réels, ceux-ci pèsent sur le coût du travail. Le chômage est donc dû à des salaires trop rigides, et l'emploi peut être favorisé par davantage de flexibilité. Les rigidités salariales entraînent un dysfonctionnement sur le marché du travail, et engendrent du chômage. Selon la théorie néo-classique, les salaires doivent être déterminés par la libre concurrence des travailleurs et des employeurs pour atteindre l'optimum de Pareto. Le salaire, prix d'équilibre entre l'offre et la demande de travail, doit alors être directement lié à la productivité du salarié, et non le résultat de