Les rats tueurs
La première question à laquelle fait face le Professeur serait de savoir si l’agressivité est un concept inné ou acquis.
Afin d’aller plus loin dans son hypothèse il s’est basé sur des rats pour exécuter une séries d’expériences : les rats tueurs qu’il a lui même nommés de la sorte en découvrant par hasard, qu’en contact de souris dans une cage, de nombreux rats tuaient les souris dites « intruses ». Cependant, quand l’animal tue, c’est nécessairement pour se nourrir et donc survivre, mais rares sont les espèces qui tuent uniquement pour le plaisir. Aussi, dans la nature, il arrive que des animaux de même espèce combattent pour de la nourriture, pour une femelle ou pour simplement s’affirmer. Mais ces combats n’aboutissent jamais à la mort.
Toutefois, les rats tueurs n’avaient pas faim et n’avaient en aucun cas une motivation quelconque à combattre. Ils étaient agressifs « sans raisons », comme un homme qui tue un de ses pairs de sang froid. Le Professeur Karli voulu donc analyser ses animaux de plus près en allant voir directement à la source principale : le cerveau. Ayant pour but de vouloir leur « arracher » cette agressivité. Le professeur se rend bien compte de la difficulté de cette procédure étant donné qu’il devrait isoler et analyser chaque parcelle du cerveau pour y trouver la ou les structures responsables de ces comportements agressifs. Dès lors, le Professeur Karli constate l’absence d’un centre d’agressivité. A défaut d’un centre d’agressivité il découvre une série de structures qui constitue tout un réseau, celui du système limbique.
Après une quinzaine d’années de travail, les recherches de Karli commençaient à prendre de plus en plus de sens : lorsqu’il ablatait, au sein du système limbique, le septum, il transformait le rat le