Les rapports entre le droit et la religion
Il y a quelques années, un grand débat s’élevait en France au sujet des signes ostentatoires dans les lieux publics, notamment avec la question du port du voile. On se demandait alors s'il fallait autoriser ce genre de signe, tout en prenant en compte le fait que nous sommes dans une République laïque (c’est-à-dire que l'Etat est neutre sur le plan religieux et que les citoyens bénéficient de la liberté de conscience). En effet, un signe ostentatoire, d'un point de vue religieux, est un objet matériel révélant l’appartenance à une religion, par exemple : une croix pour un catholique ou une étoile de David pour un juif. Ainsi, pouvant être interprétés comme une sorte de "provocation", une loi a été instaurée : celle du 15 mars 2004, interdisant les signes religieux portés publiquement. D'après cet exemple, on en déduit que le Droit, comme norme de régulation permettant la concorde, et de surcroît l’harmonie sociale, peut aller à l’encontre de la religion, norme de régulation offrant une vision bénéfique du monde à un individu ou une communauté. En effet, selon Gérard Cornu (Vocabulaire juridique), le Droit se définit comme un ensemble de règles de conduite socialement édictées et sanctionnées, qui s’imposent aux membres de la société. En ce sens, le Droit est une nécessité sociale (Robin Crusoé, seul sur son île n’a pas besoin de Droit). Il n’y a pas de vie en société sans Droit. La religion quant à elle est un ensemble de croyances et de pratiques culturelles procédant, d’une religion à l’autre de fondements. Ces deux notions soulignées par les articles indéfini (« du ») et défini (« la ») incitent à traiter le sujet sur les rapports, c’est-à-dire la relation, qu’entretiennent la notion du Droit, dans sa définition la plus générale, avec la religion, au sein d’un Etat dans lequel ils cohabitent. Il est donc intéressant de voir dans quelles mesures, à l’heure actuelle, le Droit et la religion