Bien que dans l’extrait de Ringuet et celui de Claude-Henri Grignon les prêtres sont présentés de la même manière, «[le curé] Tu prends une bonne fille : t’es un bon garçon. Vous allez faire bon ménage et je vous souhaite beaucoup d’enfant» (l. 38-39). Cet extrait démontre bien qu’un événement heureux va se produire bientôt. Tandis que dans l’extrait du roman Un homme et son péché, la cause de l’intervention du prêtre demeure douloureuse puisque Donalda, l’épouse de Séraphin Poudrier, est au seuil de la mort et reçoit la visite du curé du village, l’abbé Raudin. On peut ressentir l’ambiance désolante qui régnait : «Bertine regardait Donalda avec une désolation telle, que le prêtre ne put retenir une larme qui coula lentement sur le drap. Il avait connu bien des misères, et plus d’une mort l’avait impressionné, mais jamais comme celle-ci, qui faisait fondre son cœur de saint homme» (l.18-21). Cet extrait démontre bien l’atmosphère présente tout au long de l’extrait de Claude-Henri Grignon. De plus, dans ces deux extraits le contexte spatiotemporel demeure différent. Dans l’extrait de Ringuet on n’a plutôt choisi un lieu d’action extérieur : « [Euchariste] était à l’affût au bord du grand chemin» (l. 8). C’est au bord du grand chemin que se déroule l’extrait. Tandis que dans l’extrait de Grignon, l’action se déroule dans un lieu intérieur : «C’était ce ministre de la libéralité divine et de la pitié humaine qui se trouvait en ce moment dans la maison de misère» (l. 45-46).On peut donc présager que l’action se déroule dans la maison de Donalda et de Séraphin. La présence de plusieurs mots du champ lexical de maison est présente comme par exemple : lit (l.12), chaise (l.12), chambre (l.14), cuisine(16).
Ces deux circonstances qui entourent les interventions des prêtres sont significatives. Elles montrent que les prêtres sont appelés à intervenir dans toute sortes de situations, soit heureuses et soit malheureuse de la vie, également les prêtres sont intervenus,