1) Le préjugé semble s'enraciner en profondeur dans l'être humain. Il arrive bien souvent qu'une argumentation rationnelle ne vienne pas à bout de préjugés. Les préjugés sont un condensé d’idées reçues et ancrées en nous durant notre enfance, lors de l’éducation, de l’enseignement, la culture. Le préjugé, comme son nom l’indique, est un pré-jugement. Ce qui est jugé n’est plus perçu pour ce qu’il est grâce à l’intuition, à l’expérience, mais pour ce qu’il semble être, un a priori. Il vient avant la réflexion, et la remplace même si il n’y a ensuite aucune remise en question de celui-ci. Une opinion est adoptée sans qu’il n’y ait assez d’informations pour affirmer le juste. Le fait qu'il ne soit fondé sur rien de concret, rien d'avéré ni de scientifique ou qu'il part de mauvaises interprétations de certaines théories, comme Darwin qui a servi de prétexte au racisme et à la mysoginie, est un motif de condamnation. C’est donc un pur manque de réflexion personnelle, une paresse intellectuelle.Tel un conditionnement, le préjugé est l’acceptation d’un jugement sans le confronter à sa propre expérience, une mise en conformité sociale. Accepter un préjugé, ne pas le remettre en question et le prendre pour une vérité générale, c’est nier sa capacité de réflexion, c’est s’empêcher de penser par soi même, c’est se condamner à vivre dans l’illusion d’une vérité. 2) La réflexion philosophique commence à partir du moment où l’on cherche à se rendre compte, et se poursuit dans l’interrogation. Or les préjugés empêche celle-ci en apportant une réponse préfabriquée. C’est l’idée que l’on se fait de l’objet qui devrait rendre compte de ce qu’il est et non l’idée reçue, l’idée préconçue, le préjugé. Le préjugé est tel un obstacle empêchant de voir la nature même d’une chose, de la juger justement. Cette idée préconçue nous empêche d’être libre et de consulter notre raison, afin d’avoir une réflexion personnelle. Ce sont des obstacles à la vérité, car ils permettent à des