Les-processus-immunitaires
L’immunodéficience provoquée par le VIH révèle, par ses effets, l’intervention permanente des processus immunitaires dans le maintien de l’intégrité de l’organisme. Celle-ci repose sur l’action d’agents effecteurs, anticorps et lymphocytes cytoxiques, mis en jeu dans les réactions impliquant d’autres acteurs comme les lymphocytes T4. Les contacts avec les antigènes déterminent ainsi le développement d’une immunité acquise que peut prolonger la mémoire immunitaire.
I – Anticorps et complexes immuns
1) Les anticorps, des effecteurs de l’immunité acquise
• La séropositivité pour le VIH correspond à la présence dans le plasma et la lymphe de molécules appelées anticorps, qui interagissent de manière spécifique avec certaines protéines du virus. La production d’anticorps est la signature d’une réaction de l’organisme à la présence d’éléments étrangers, ou antigènes. Elle correspond à une immunité acquise. • Un anticorps est une immunoglobuline, protéine circulant dans le milieu intérieur, et qui se lie spécifiquement à l’antigène qui a déclenché sa formation. Elle est constituée de quatre chaînes identiques deux à deux : deux chaînes lourdes (environ 400 acides aminés) et deux chaînes légères (environ 200 acides aminés), reliées entre elles par un ensemble de liaisons. Chaque chaîne est formée d’une partie constante, identique d’une molécule d’immunoglobuline à l’autre, et d’une partie variable, à l’origine de sa spécificité. Les parties variables d’une chaîne légère et d’une chaîne lourde, situées en vis-à-vis, définissent le site de fixation de l’antigène. Il y a donc deux sites identiques par molécule d’immunoglobuline, qui ne reconnaissent généralement pas l’ensemble de la molécule antigénique, le plus souvent une protéine, mais reconnaissant une partie seulement de celle-ci, c’est-à-dire un fragment peptidique.
2) La formation des complexes immuns
• La fixation d’un antigène sur une