les problemes des castes
Un phénomène urbain universel
L’exode rural amplifié par l’attrait des grandes villes mène à l’apparition de populations coupées de leurs racines traditionnelles (village comme soutien de la communauté) qui se retrouvent livrées à elles-mêmes. L’installation en ville se fait souvent de façon anarchique dans des conditions sanitaires et d’hygiène très limitées. Ces familles vivent dans des conditions de très grande précarité et n’ont que très rarement accès aux soins. Les premières victimes en sont les enfants : quand les familles sont éclatées et déstructurées, quand certaines dérives de l’enseignement coranique font affluer à Dakar des hommes accompagnés de plusieurs dizaines d’enfants exploités à des fins économiques, les enfants sont livrés à eux-mêmes, exploitables et exploités, condamnés à vivre en bandes, livrés au vol, à la drogue ou à la prostitution, souvent à la merci d’adultes sans scrupules. Sans abri, sans soutien d’aucune sorte et sans ressources, les enfants de la rue sont réduits au stade de la simple survie. Le nombre d’enfants de la rue à Dakar est particulièrement difficile à estimer cependant le samusocialSénégal a déjà identifié et pris en charge au moins une fois plus de 4000 enfants différents.
Les enfants de la rue de Dakar
A Dakar, le phénomène d’exclusion sociale se traduit dans sa forme la plus extrême par l’existence d’un nombre élevé d’enfants vivant dans la rue. Privés de protection et d’affection, sans soutien familial, les enfants de la rue sont exclus des structures sanitaires, sociales et éducatives de droit commun et sont trop faibles ou trop désocialisés pour se rendre d’eux-mêmes vers les structures d’aide existantes. Leur état, tant au niveau physique que psychologique, se détériore donc rapidement, d’autant qu’ils sont confrontés à des conditions de vie très dures. Ils n’ont ainsi pas d’autre choix que de développer des stratégies de survie dans la rue en se forgeant de nouveaux repères, par