Les populations jaïnes
Les laïcs travaillent et sont relativement fortunés, bien qu’il en existe aussi d’assez pauvres. Ils exercent des professions où aucune brutalité n’est commise : activités commerciales sans produits issus de violence sur des êtres vivants, comptabilité, enseignement, médecine, l’informatique etc.. Il n’existe pas de boucher, de vendeur d’objets en soie naturelle, en peau ou en cuir, ni de marchand d’alcool (qui échauffe l’esprit et pousse à l’ivresse) ou de miel volé aux abeilles. Ceux qui gagnent bien leur vie ne doivent pas accumuler mais faire l’aumône de nourriture, de boisson et de soins aux ascètes qui le leur demandent en Inde. Leurs dons vont également aux œuvres charitables, à la construction ou à la réparation de temples en Inde, au financement d’hôpitaux pour animaux malades… http://www.neo-planete.com/wp-content/uploads/2012/03/471px-Jain_Sthanakvasi_monk-235x300.jpg L’alimentation, qui devient un problème dans nos sociétés actuelles, est particulièrement régulée chez les Jaïns qui bannissent les « trois M » : mâmsa (la viande, la chair des créatures), madya (le vin), et madhu (le miel). Pourquoi ces produits-là en particulier ?
Le but de tout Jaïn en ce monde est de libérer son âme des souffrances du samsāra (des réincarnations successives) en la purifiant par des pratiques religieuses sévères. Une renaissance comme être humain est conditionnée par une vie de laïc exemplaire ; sinon, cette renaissance se fera comme animal, plante, être céleste (dieu) ou infernal (démon). Ils sont donc pour la compassion, la paix, les pratiques médicales naturelles, le développement du végétarisme et du véganisme, et, de facto, totalement opposés à la guerre, à la chasse, à l’avortement, à la peine de mort, etc. Certains de leurs ascètes portent un bandeau devant la bouche pour ne