Les pièges de la procedure civile
I.
INTRODUCTION a) Pourquoi tant de pièges… ?
1. Lorsque les promoteurs de cette journée d’étude ont pris contact avec moi pour me demander de traiter du thème “des pièges de la procédure civile”, ils ont insisté sur le caractère pratique que devait, dans leur esprit, présenter l’exposé. Et pour être certains de s’être bien fait comprendre, quelque peu inquiets sans doute que je ne prenne cette requête que comme une formule de style, ils ont ajouté : “il ne s’agit donc pas de refaire un cours de droit judiciaire”. Ils entendaient aussi, je présume, me rassurer quant à l’ampleur du travail qui m’était demandé. En acceptant avec plaisir d’apporter ma contribution à la présente journée d’étude, je n’ai évidemment nullement eu le projet de refaire un cours complet de droit judiciaire. Je suis néanmoins intimement convaincu que l’étude (ou la ré-étude) du droit judiciaire pourrait, pour beaucoup d’avocats,
(1) Je remercie tout particulièrement pour les précieuses suggestions qu’ils ont bien voulu me faire dans le cadre de la préparation de la présente note : H. Boularbah, E. Goldenberg, F. Georges, P. Parmentier, M. Regout, E. Boigelot, J. Linsmeau, Ph. Van Roost, G. de Leval, et J.-Fr. van Drooghenbroeck.
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constituer une démarche entrant dans le cadre de notre formation permanente, très utile, voire, pour certains, indispensable. En effet, je suis persuadé qu’une meilleure connaissance notamment des règles régissant la procédure civile, la compétence des cours et tribunaux, les mesures conservatoires et les voies d’exécution, ainsi que les règles d’organisation judiciaire, éviterait bien des problèmes aux avocats – et par voie de conséquence, à leurs clients – en cours de procédure, outre qu’elle leur procurerait un gain de temps appréciable. 2. Je ne prétends pas que cette meilleure connaissance du