Les pays natalistes et anti-natalistes
Le nationalisme est un principe politique1, né à la fin du xviiie siècle, tendant à légitimer l'existence d'un État-nation pour chaque peuple (défini par une langue, une histoire ou des traditions communes, au-delà des divisions politiques et initialement par opposition à la royauté, régime politique qui en France sera ensuite nommé Ancien Régime). Ce principe politique s'est progressivement imposé en Europe au cours du xixe siècle et au début du xxe siècle, et il s'est souvent présenté comme un mouvement d'émancipation à forte connotation sociale, notamment chez les peuples alors privés d'État et soumis à la domination d'une élite étrangère à leur culture, tels les Irlandais, les Tchèques ou les Polonais par exemple. Les historiens ne présentent pas ce nationalisme, en général, comme une idéologie, car il est peu et mal argumenté ou justifié par des intellectuels. Depuis son avènement il est en revanche facilement présenté comme une évidence dans la vie politique et sociale2.
Ce terme désigne aussi des mouvements politiques déclarant vouloir exalter une nation sous toutes ses formes (État, culture, religion, traditions, préférence nationale pour l'emploi...), par opposition aux autres nations et populations. Cette deuxième variante du mouvement s'est développée à partir de la fin du xixe siècle, vers 1870 : chauvine et xénophobe, elle trouvait alors ses militants principalement dans la petite bourgeoisie3,4,5.
Le nationalisme apparaît aussi, à partir du