Les paléo-herbes et les paléo-arbres : caractéristiques générales et tendances évolutives
Les paléo-herbes et les paléo-arbres appartiennent au groupe des paléo-dicotylédones : ce sont des angiospermes primitifs, des dicotylédones archaïques au port arboré ou herbacé.
Ce sont des angiospermes à pollen uniaperturé ou dérivé, à fleurs trimères et/ou à disposition spiralée. Elles partagent de nombreuses plésiomorphies (= caractère qui n'a pas subi de modification au cours de l'évolution. Ce caractère a donc été conservé depuis le premier ancêtre du groupe le présentant.) avec les monocotylédones, et en particulier avec les plus archaïques. Parmi ces plésiomorphies, citons : le pollen inaperturé, l’absence de spécialisation au niveau du périanthe
(corolle et calice indistincts), les étamines souvent imparfaites.
Tendances evolutives générales :
- Cyclisation partielle ou complète de la fleur
- On passe d’un nombre stable de pièces à une trimérisation.
- Différenciation du périanthe en sépales et pétales.
- Etamines se différencient en filets et anthères.
Tendances particulières : accumulation de caractères dérivés chez les Aristolochiacées, régression parasitaire chez les Lauraceae et Hydnoraceae.
Les paléo-dicotylédones présentent de nombreux caractères ancestraux des angiospermes, en même temps que certains caractères dérivés pour certaines familles (Aristolochiacées,Lauracées).
La cyclisation de la fleur est progressive dans plusieurs lignées, et il y a stabilisation du nombre de pièces par cycle : on va vers la trimérie en général.
Forte parenté avec les monocotylédones : Piperacées/Acoracées&Aracées
A quoi ressemblait l’archétype angiospermien ?
Une première hypothèse, essentiellement dérivée de l’école d’Engler, considère la fleur primitive comme simple, nue, et imparfaite, constituant des inflorescences plus ou moins enrichies de brachtées. Elle aurait évolué en se compliquant, c'est-à-dire par la transformation