les morales antiques
Le stoïcisme : une attitude caractérisée par l'indifférence à la douleur et le courage face aux difficultés de l'existence.
Les principales périodes du stoïcisme : le stoïcisme ancien, avec les fondateurs, Zénon, Cléanthe, Chrysippe (fin du IVe s. et IIIe s. av. J.-C.) ; le stoïcisme moyen, avec surtout Panétius et Posidonius (IIe-Ier s. av. J.-C) ; le stoïcisme nouveau ou impérial, avec Sénèque, Épictète et Marc Aurèle (Ier-IIe s. apr. J.-C.).
Les concepts fondamentaux du stoïcisme :
• Ce qui dépend de nous et ce qui ne dépend pas de nous : en grec, « ta éph' hèmin et ta ouk éph' hèmin ». C'est la distinction rectrice de toute la morale stoïcienne : le sage, selon Épictète, doit s'exercer à ne vouloir que ce qui dépend de lui et à subir sans rechigner ce qui n'en dépend pas. C'est le sens de la devise stoïcienne : « apéchou kai épéchou », c'est-à-dire « supporte et abstiens-toi ».
• La proairésis, c'est-à-dire en grec l'« assentiment », le « choix réfléchi » : il s'agit de ne désirer que ce qui dépend de nous. Par exemple, il dépend du capitaine de vérifier les cordages et l'état du navire avant d'entreprendre sa traversée, il ne dépend pas de lui de rencontrer ou non la tempête. Il faut donc faire ce qui est en notre pouvoir et subir sans colère ce qui n'en dépend pas.
• L'ataraxie : cette notion est partagée avec les épicuriens et la plupart des écoles antiques. L'idée, c'est que notre état initial est celui du trouble intérieur, et qu'il faut précisément la philosophie pour parvenir à la paix de l'âme et donc au bonheur, conçu négativement comme l'absence de troubles. Pour Épictète, on atteindra l'ataraxie en ne voulant jamais rien pour soi-même et en se pliant à l'ordre de la nature.
• La liberté :