les liaisons dangeureuses 2
Considéré comme un des plus grands romans épistolaires de la littérature française, Les Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos s’inscrivent dans le mouvement des Lumières. Paru en 1782, il est divisé en quatre parties, et composé de 175 lettres. Scandaleux, par sa description du libertinage (Étymologie : le terme libertin vient du latin libertinus, qui désigne l'esclave affranchi et prend donc le sens de libre = qui ne dépend plus d'un maître. Les libertins, à savoir Mme de Merteuil et Valmont (et aussi Prévan), évoquent tous les sens énumérés ci-dessus : ce sont des êtres libres, qui se sont émancipés de toutes les contraintes, sociales, morales, religieuses ; ils vivent le plus librement possible et se laissent guider par leurs désirs ; séduire est leur passe temps favori et ils ne reculent devant aucune vilenie pour parvenir à leurs fins.) il reste longtemps interdit. Il raconte les manipulations libertines de la marquise de Merteuil et du vicomte de Valmont.
Le passage étudié est extrait de la lettre LXXXI située dans la deuxième partie du livre. La marquise de Merteuil reproche au vicomte de Valmont son manque de progrès dans l’entreprise de séduction de la présidente de Tourvel. Elle met en parallèle ses propres qualités et les difficultés auxquelles elle a été confrontées en tant que femme, afin de piquer la susceptibilité du vicomte. Ce passage autobiographique nous renseigne sur la construction de la personnalité de la marquise.
Nous nous demanderons de quelle manière la marquise de Merteuil met en avant ses qualités, ainsi que celles des femmes de manière générale. Dans un premier temps, nous analyserons le caractère autobiographique du texte, puis nous mettrons en avant la recherche de la toute puissance et les faux-semblants.
I – Une femme supérieure
A – Une intelligence supérieure et des qualités d'observation
- Mme de Merteuil se livre à une réflexion intellectuelle pour pallier aux manquements de son éducation -> lexique de la