Les larmes de rê
Dans l’Egypte ancienne, un mythe dit, qu’elles seraient nées des larmes de Rê, le Dieu Soleil, qui en tombant sur la terre, l’aurait ainsi fertilisée donnant naissance dans un 1er temps à la végétation et aux abeilles, dans un second temps à d’autres insectes pollinisateurs et dans un troisième temps aux animaux et aux hommes. De nombreuses dynasties Egyptiennes utilisèrent le même hiéroglyphe pour l’abeille et pour le pharaon. Apparues sur la terre il y a environ 100 millions d’années, elles ont accompagné les pérégrinations humaines. Déjà sur des peintures rupestres, on peut voir des hommes récoltant le miel… Sur les hiéroglyphes comme sur les représentations de la Mésopotamie antique autant que celles de la Chine des premiers siècles de notre ère, la récolte du miel est illustrée. Dans la pensée psychanalytique moderne, le miel symbolise le "Moi supérieur", ultime conséquence du travail intérieur sur soi-même. Résultat d'une transmutation de la poudre éphémère du pollen en succulente nourriture d'immortalité, il symbolise la transformation initiatique, la conversion de l'âme, l'intégration achevée de la personne. Le miel, nourriture inspirante, il a donné le don de la poésie à Pindare et celui de la science à Pythagore qui en aurait, parait-il, consommé toute sa vie durant. Les grecs de l’antiquité furent les premiers à se préoccuper de théorie sur les abeilles. A Eleusis et Ephèse, les prêtresses portent le nom d’abeilles. Symbole d’immortalité, de résurrection, d’éloquence, de poésie, d’intelligence, du maître de l’ordre et de la prospérité ; symbole royal ou impérial dans certains textes de l’inde, l’abeille représente l’esprit s’enivrant du pollen de la connaissance. Animatrices de l’univers entre terre et ciel, elles symbolisent le principe vital, elles matérialisent l’âme.
"Rien ne ressemble à une âme comme une abeille,
Elle va de fleur en fleur comme une âme d'étoile en étoile,
Et elle rapporte le miel comme l'âme rapporte