En France, le chômage, de plus en plus présent, vient à toucher les jeunes et plus particulièrement ceux issus de l'immigration. D'après un rapport de l'INSEE de 2008, on remarque que 12% des jeunes descendants d'immigrés sont à la recherche d'un emploi contre 7% des jeunes de la population majoritaire ; ce qui est une différence notable. Au delà de ces différences quantitatives, c'est dans leur façon de rechercher et d'obtenir un emploi qu'ils vont se distinguer de la population majoritaire.
On distingue donc deux sous-populations ; les jeunes actifs de 18 à 35 ans, issus de l'immigration ou non, puis ceux qui, à la même date, étaient à la recherche d'un emploi. Ainsi, le contrat entre un employeur et un salarié selon lequel il effectue une tâche rémunérée apparaît de plus en plus inaccessible pour une partie non négligeable de la population.
On peut alors se demander quelle est la position des jeunes issus de l'immigration face à l'emploi.
Dans une première partie on abordera les démarches effectuées par les jeunes de 18 à 35 ans, puis on étudiera les différentes voies d'obtention d'un emploi.
On remarque qu’il y a un même effort de recherche entrepris par les jeunes mais les démarches effectuées sont différentes ; elles varient selon d'autres critères que l'origine ethnique.
En premier lieu, les démarches dépendent particulièrement des diplômes et de l’expérience des jeunes sur le marché du travail. De cette façon, les jeunes étant plus expérimentés ont plus tendance à faire acte de candidature spontanée afin de mettre en valeur cette expérience par le biais des curriculum vitae (CV) et des lettres de motivation. Par exemple, 80% des jeunes venant d'Europe du Sud déclarent avoir utilisé les petites annonces. Ainsi, les jeunes ayant le plus gros taux de réussite scolaire, notamment les jeunes issus d'Asie du Sud-est, s'appuient beaucoup sur les candidatures spontanées dans leurs recherches d'emploi. De ce fait, 61% de ces jeunes ont recourt à ces démarches.