Les Jeunes et le sport Il y a aujourd’hui une crise financière qui détruit la substance économique du pays, mais c’est l’aboutissement d’une longue agonie qui s’appelle la désintégration culturelle de la société. Les premières victimes sont les jeunes : stigmatisés, abandonnés, laissés à leur propre sort dans une société qui ne croit pas en leur avenir. Le sport, instrument indispensable de santé, d’épanouissement, de défi intérieur et de cohésion sociale, est devenu la courroie de transmission de la corruption financière. Mais la jeunesse n’est pas un problème à gérer, c’est un réservoir de promesses qui, suscité et employé, préparera l’avenir d’une civilisation pour l’instant en péril. Il ne s’agira pas de leur trouver des occupations et de combler les vides, mais de les ouvrir au monde, leur offrir les opportunités de le connaître pour qu’ils s’emploient par eux-mêmes à le changer. Le défi est d’autant plus urgent que la corruption, les scandales, les convulsions monétaires, l’instabilité internationale et le chômage se saisissent du monde comme si l’on vivait un retour aux années 30. La paix et la justice sociale ne pourront être conquises sans cet élan du cœur et de l’esprit qu’est la formation de la jeunesse. Vite. Léo Lagrange… ..est le nom d’un stade, d’une piscine, d’un gymnase, d’une rue, mais c’est surtout celui du « ministre des jeunes » du Front populaire. Dépourvu de moyens et de structures, ce jeune député socialiste a accompli de grands miracles en peu de temps pour tenter de sauver une jeunesse en proie à l’embrigadement et à la misère. Pendant les élections législatives de 1936 qui menèrent à la victoire du Front populaire, Lagrange prévenait : « le grand débat ouvert sera : République ou fascisme, liberté politique et justice sociale ou dictature des oligarchies financières »… La haine raciale gangrénait la société et le niveau de vie des salariés avait baissé de 20% avec la politique d’austérité de Pierre Laval. A l’extérieur, le fascisme