Dans la France du Nord-Ouest, au XIIème siècle : les « jeunes » dans la société aristocratique de Georges Duby

1 – Problématique de l’auteur

Comment se définit le jeune au sein de la société aristocratique du XIIème siècle ?

2 – Méthodes et sources

Pour répondre à cette question, George Duby fonde tout d’abord sa réflexion sur des œuvres littéraires, principalement narratives. - Il utilise des sources narratives telles que des biographies de membres de la société aristocratique du XIIème siècle, mais aussi certaines œuvres à vocation plus historique, telle que l’Histoire ecclésiastique d’Orderic Vital. A partir de ces œuvres narratives, Georges Duby se concentre sur les qualificatifs et les appellations employés pour désigner le jeune au XIIème siècle. C’est cette étude des mots qui est le fondement du travail de Duby. Pour certaines questions, il est cependant obligé de prendre certains exemples véridiques et d’extrapoler à partir de ceux-ci (exemple de la durée de la jeunesse). - La littérature contemporaine est aussi, pour lui, un bon moyen de confirmer ses hypothèses dans la mesure où elle est le reflet des idéaux de la jeunesse aristocratique de l’époque. Il peut donc travailler à partir de sources telles que des romans, des chansons d’amour par exemple. - Enfin, George Duby apporte une touche d’objectivité à son étude en se fondant aussi sur des sources telles que des généalogies, à partir desquelles il est possible d’effectuer certaines statistiques.

3 – Grandes lignes de l’argumentation

- George Duby tente tout d’abord de définir le « jeune » de la société aristocratique du XIIème siècle et de voir ce qui le caractérise. Pour lui, c’est à la fois « l’appartenance à une classe d’âge et une certaine situation dans la société militaire et dans les structures familiales ». - Puis, l’historien tente de montrer que le jeune évolue dans une structure d’accompagnement qu’est la maisnie et qu’il se distingue alors des autres