Les inégalitées
Au sens strict, une inégalité est une situation où chaque individu ne reçoit pas une part égale. Dans toute société il existe des écarts acceptables, acceptés, justifiés par une recherche d’efficacité. Par contre, il existe aussi des disparités moins acceptées, qui semblent injustes ou qui sont jugées inefficaces car elles ne profitent à personne ou même peuvent être nuisibles pour le bon fonctionnement de l’économie. Mais quelles sont les inégalités qui peuvent apparaître comme efficaces et pour qui ? Ne faut-il pas encourager les inégalités si elles récompensent le mérite ? Mais jusqu’où peut-on les supporter ? Ne faut-il pas au contraire lutter contre certains écarts qui peuvent remettre en question la cohésion sociale ? Ainsi, nous verrons en première partie que certaines inégalités peuvent apparaître efficaces économiquement, puis en seconde partie qu’elles peuvent être injustes, nocives, dangereuses et ne sont pas efficaces.
-Les principales inégalités considérées comme facteur d’efficacité économique sont les inégalités de salaire. Celles-ci se justifient pat les différences de mérite. De nombreux économistes (et surtout les libéraux) pensent qu’il est juste de « récompenser » par des plus forts salaires ceux qui ont des talents, des capacités, des diplômes etc. Ces écarts sont efficaces car ils récompensent les plus méritants mais aussi poussent les autres à s’améliorer. C’est pourquoi aujourd’hui de plus en plus d’entreprises pratiquent « l’individualisation des salaires » car c’est un moyen d’augmenter les efforts et la motivation des salariés (principe que Henry Ford avait compris depuis bien longtemps). -Par contre une répartition des salaires ou des revenus ne tenant pas compte des mérites engendrerait une passivité, un manque de motivation, de la lenteur et peu de dynamisme, tout cela entraînant une baisse de la productivité des salariés et donc une