Chaque été, le West-Eastern Divan Orchestra rassemble environ quatre-vingts jeunes instrumentistes d’Israël, des Etats arabes voisins et des territoires palestiniens. Peut-on trouver meilleur exemple que ces jeunes, emplis de bonne volonté qui mettent leurs atouts en commun, afin d’illustrer la phrase de Léopold Senghor qui nous dit que « Les hommes doivent s’accepter différents et se vouloir complémentaires » ? Ce poète humaniste et homme politique sénégalais a largement contribué à fonder et enraciner les concepts de négritude et de francophonie. Dans un premier temps, il est légitime de commencer par définir ces fameuses différences, leurs implications et de voir à quel point elles sont essentielles. Ensuite, nous pourrons aborder le sujet de la complémentarité entre les hommes.

La différence est ce par quoi des êtres ou des choses ne sont pas semblables. Ainsi, les hommes peuvent être différents du fait de leur physique, de leur caractère ou de leur culture. L’âge, l’ethnie, la religion, l’appartenance à certains groupes, les caractéristiques physiques ou encore l’histoire et le passé de chaque peuple, font de chacun un être unique à part entière.

Mais comment réagissons-nous face à ces différences ? Quelle attitude choisissons-nous d’adopter ? Prenons l’exemple d’un étranger qui met pour la première fois les pieds en Belgique. Plusieurs options s’offrent à nous quant au choix de la relation future que nous voudrons entretenir avec cet étranger : soit l’ignorer, soit l’intégrer, soit l’accepter. Par facilité, nous pouvons choisir de simplement ne pas y faire attention et de passer outre, mais dans ce cas on tombe dans le repli sur soi et chacun se range dans son coin sans se soucier des autres.

Dans la deuxième situation, on choisit donc d’aller vers lui et de l’intégrer. Mais que signifie réellement l’intégrer ? Intégrer un étranger ne veut-il pas dire lui demander d’effacer ses origines et de le forcer à admettre nos codes et nos coutumes ? Ne