Les fumeurs, un groupe discriminatoire
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LES FUMEURS, UN GROUPE À PART ? Jim Sherman, un professeur à l’Indiana University, dit que c’est un fait que les fumeurs sont plus sociables que les non-fumeurs, que ce sont les personnes populaires à l’école, les élèves cools qui commencent à fumer (Scott, 2006). Ce dossier a pour but de mettre en avant les aspects sociaux de fumer. Est-ce réellement, comme le dit Jim Sherman, une activité pratiquée par des individus plus sociables que d’autres ? Est-ce que fumer incite véritablement l’interaction sociale ou renforce-t-elle les différences entre individus. Aussi, il me semble intéressant d’établir s’il existe une barrière sociale entre les fumeurs et les non-fumeurs et comment ils interagissent entre eux. Pour appuyer ces points, je me baserai sur les recherches de plusieurs professeurs et sociologues, sur mon expérience personnelle et sur un questionnaire distribué à des élèves universitaires ayant entre 18 et 25 ans. Lorsque je parle de fumeurs, je prends en compte toute personne qui fume, que ce soit habituellement ou occasionnellement. J’admets aussi dans cette catégorie les personnes qui ont eu fumé, car ces dernières peuvent également me donner des informations quant à l’expérience sociale dont ils ont pu être témoin pendant qu’ils étaient fumeurs. Et quand je décris quelqu’un de sociable, je me réfère à la définition donnée par le petit Larousse 1997 qui dit : «sociable : qui recherche la compagnie de ses semblables » que j’interprète comme étant une personne qui recherche donc l’interaction avec les autres.
Jen Cardrew, dans son analyse des fumeurs en tant que sous-culture, décrit cette activité comme très sociale (Cardrew, 2006). D’après mon sondage ce propos semble se confirmer. En effet, 58.93% des fumeurs continuent à fumer car ils apprécient, parmi d’autres raisons, la pause cigarette avec leurs amis. En observant le tableau ci-contre, on s’aperçoit d’ailleurs que c’est la plus commune des raisons données. En discutant de ce point avec