Les francais et la monarchie 1789 1793
a. Une révolution politique
Au moment où s'ouvrent les Etats généraux, le royaume de France est profondément troublé : à la crise économique s'ajoute une crise sociale, financière et politique. Les cahiers de doléance ont montré que les Français souhaitaient de profondes réformes.
Le roi attendait des Etats généraux qu'ils votent des réformes financières. Mais les députés du tiers état veulent doter la monarchie d'une constitution qui limiterait le pouvoir royal. Ils réclament d'autre part le vote par tête et non par ordre, ce qui assurerait la majorité au clergé et à la noblesse (2 voix contre 1).
N'obtenant rien du roi, les députés du Tiers se déclarent le 17 juin 1789 Assemblée nationale. Cet acte capital signifie que la souveraineté n'appartient plus au roi seul. Le roi tente de résister et fait fermer la salle où siègent les députés du Tiers. Ceux-ci se réunissent dans la salle du Jeu de paume et promettent solennellement de ne pas se séparer avant d'avoir doté la France d'une constitution (serment du Jeu de paume). Le roi laisse faire : l'Assemblée Nationale devient Assemblée constituante. C'est la fin de la monarchie absolue.
b. Une révolution sociale
En réalité le roi ne cède pas ; il renvoie Necker et concentre des troupes autour de Versailles. La foule parisienne réagit et prend la Bastille le 14 juillet, prison symbole de l'absolutisme royal. Louis XVI en tire les conséquences, rappelle Necker et arbore la cocarde parisienne, bleue et rouge.
Dans les campagnes, l'agitation prend une énorme ampleur : c'est le phénomène de la « Grande Peur ». Les paysans se soulèvent contre le régime féodal. Face à cette immense révolte, l'Assemblée abolit le régime féodal durant la nuit du 4 août. L'Ancien Régime s'est donc écroulé.
Le roi, effrayé par l'ampleur des bouleversements,