Les formations de l'inconscient
Le manque
L’importance du signifiant dans l’économie du désir du sujet, dans la formation et l’information du signifié s’avère primordiale[1]. Il y a un manque de quelque chose qui fonde la signification elle-même, qui est tout simplement le signifiant et quelque chose de plus. La loi, en tant que ce qui s’articule au niveau du signifiant, c’est à dire « le texte de la loi ». Ce qui autorise ce « texte de la loi » c’est un signifiant , appelé le Nom-du-Père, qui est le père symbolique. Il subsiste au niveau du signifiant et qui représente l’Autre dans l’Autre. L’Autre, en tatn que « siège de la loi » et lieu de signifiants, joue un rôle d’entremets si je peux dire qui peut manquer dans certaines structures cliniques en posant un certains nombre de problèmes et de difficultés. Lacan précise clairement que c’est le signifiant qui donne support à la loi, qui « promulgue » la loi. Le signifiant serait ainsi l’Autre dans l’Autre. Ce qui permet de fonder la loi au niveau du père c’est bien qu’il y ait le meurtre du père en engendrant ainsi le symbole du père. Ce Nom-du-Père est justement fondé sur ce père mort devenu symbole. Cela s’exprime justement dans le mythe de l’Œdipe, en donnant naissance à la loi sous forme mythique.
La distinction faite par Lacan à propos des deux mécanismes psychiques à savoir la Verwerfung et la Verdrängung porte de la lumière sur l’approche vis à vis les structures cliniques non névrotiques. Effectivement quelque chose peut manquer dans la chaîne des signifiants. Un signifiant ou une lettre peut être verworfen dans la chaîne signifiante. La question du manque du signifiant particulier du Nom-du-Père a une très grande importance dans toute la structuration du sujet. En tant qu’il est le fondateur de la loi, ou de l’articulation dans un certain ordre du signifiant les répercussions pour le sujet s’étendent assez loin et s’avèrent tout à fait néfastes.
Dans les structures psychotiques, ce signifiant