Les figures de styles
Les figures de répétition / d’insistance :
Ces figures de style reposent sur la répétition d’un mot ou d’une structure de phrase, afin de mettre en valeur une idée (celle qui est répétée) :
→ L’ANAPHORE : Répétition d’un mot ou d’un groupe de mots en début de phrase, de vers ou de proposition : « Rome, l'unique objet de mon ressentiment ! /Rome, à qui vient ton bras d'immoler mon amant !/ Rome qui t'a vu naître, et que ton cœur adore ! » (Racine, Horace)
→ L’ÉPIPHORE : Répétition d’un mot ou d’un groupe de mots en fin de phrase, ex : « Musique de l’eau/ Attirance de l’eau » (courant en poésie)
→ LA RÉPÉTITION : Un même mot est répété plusieurs fois dans le texte, mais les mots répétés sont séparés dans la phrase ou dans le texte : « La terre était grise, le blé était gris, le ciel était gris »(Giono)
→ LE PARALÉLISME : Consiste à reprendre la même construction de phrase (syntaxique) ou le même rythme en deux endroits d’un énoncé : « J’ai tendresse pour toi, j’ai passion pour elle » (Corneille).
→ LE CHIASME : C’est un parallélisme qui dispose ses termes de manière croisée, selon le schéma AB/BA : « Ce n’est pas l’Etat qui appartient au Prince, c’est le Prince qui appartient à l’Etat. » (Diderot)
→ L’ACCUMULATION : Consiste à ajouter des termes de même nature et de même fonction (afin de produire un effet de quantité ou de variété) : « ils ont des pointes, des épines, des lames, des griffes, des ongles »
→ LA GRADATION : Consiste à accumuler des termes de même nature,dont l’intensité est croissante ou décroissante :« Je me meurs, je suis mort, je suis enterré ! « (Molière) : gradation ascendante ; « Mme de Cambremer serait ravie (…), heureuse (…),contente. » (Marcel Proust) : gradation descendante
→ LA PRÉTÉRITION : Elle consiste à faire semblant de ne pas vouloir dire quelque chose alors qu’on est justement en train de le faire : « Je ne voudrais pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, mais… » (cela