Les femmes perrault
Après ce premier tour d’horizon, on peut se demander comment les personnages sont mis en scène dans les Contes et là on s’aperçoit qu’être une femme est un statut peu enviable. Avant de passer au cas par cas (ce qui sera l’objet d’un prochain article), on peut déjà signaler quelques constantes:
- la femme est la plupart du temps soumise à l’autorité des hommes, impuissante voire domestiquée. Lorsqu’elle dispose d’un quelconque pouvoir, cela témoigne en général d’un déséquilibre: par exemple, la belle-mère de Cendrillon fait la loi chez elle mais le narrateur précise bien que le gentilhomme est faible - ce ne sont donc pas ses qualités intrinsèques qui lui donnent du pouvoir mais juste le fait qu’elle n’ait pas de “maître” en son mari!
- la femme est souvent humiliée dans les Contes soit volontairement (Cendrillon) soit involontairement (Fanchon se retrouve avec une aune de boudin accrochée à son nez, elle qui était si belle!)
- la femme est pleine de défauts ce qui colle assez bien avec la tradition notamment lorsque l’on observe la religion; la femme n’est-elle pas l’incarnation du mal, l’instrument du malin? pensons, pour s’en convaincre, au rôle d’Eve dans le jardin d’Eden ou à celui de Pandore dans la mythologie grecque.
Parmi les défauts les plus fréquents que l’on retrouve dans les contes, on peut noter la frivolité, la curiosité, la cupidité, la naïveté qui offrent une piètre image de la femme!
- la femme semble posséder