Les femmes et la politique en chine
Par Alexandra Mathou
Sciences-po Le Havre, campus euro-asiatique
Hua Mulan, une héroïne légendaire de Chine ancienne, du s’habiller comme un homme pour s’enrôler dans l’armée de façon à prendre la place de son père. Cette anecdote illustre parfaitement la situation dans laquelle les femmes chinoises se trouvaient à l’époque, tiraillées entre le désir de participer à la vie du pays et leur incapacité à assouvir ce désir.
Pendant toute la période précédent la proclamation de la République Populaire de Chine, les femmes étaient sujettes à bon nombres d’humiliations et actes d’oppression. La société patriarcale qu’était la Chine à cette époque ne leur épargnait rien. Dans les domaines de la vie politique, économique, sociale et culturelle, la femme se trouvait dans une position inférieure à celle de l’homme.
Elles étaient exclues de la vie sociale et politique et donc privées de tous droit politiques. Elles étaient économiquement dépendantes de leur père et mari et n’avaient donc pas de source de revenus propres ni de droit de possession et de succession. Elles passaient des mains de leur père ou frère à celles de leur époux. Elles ne recevaient pas d’instruction, n’avaient aucune « liberté matrimoniale », c'est-à-dire qu’elles devaient se plier au choix qu’il leurs était imposé par leurs parents en ce qui concernait leur époux. Elles étaient également victimes de prostitution, de polygamie, et leur croissance étaient même ralentie avec la pratique des « pieds bandés ». Cette pratique, qui consistait à enserrer de bandelettes de tissus les pieds des petites filles de façon à éviter qu’ils ne grandissent (but purement esthétique) dura plusieurs centaines d’années et devint le surnom de la femme chinoise, est un des actes de torture infligé aux femmes dès leur plus jeune âge.
Suite à la guerre de l’Opium en 1840, la situation de la femme empira. Pendant la guerre d’agression