Les fainéants dans la vallée fertile
Cossery décrit le désir de travailler de ce personnage comme une « illusion » (106) a plusieurs reprises, donnant dès le début l’idée de l’impossibilité de la complétion de son rêve. Son désire de travailler est aussi traité comme « l’objet de son rêve » (110). De plus, le narrateur insiste que Serag oscille toujours « entre un rêve absurde et une réalité terrifiante » (17) ce qui souligne l’absurdité et l’impossibilité de sa complétion. Puis, bien que Serag veuille se distancier de sa famille et se sent diffèrent à eux, l’atmosphère chimérique et mystérieuse de la maison et de ses habitants est si puissante qu’elle l’attire contre sa volonté et le tient prisonnier en quelque sorte. En effet, « cette ambiance de mystère et de sommeil » (39) qui règne dans la maison lui fourni d’une sécurité qu’il a besoin car le monde extérieur lui semble un « univers hostile et trouble » (16). La maison paternelle est un refuge de la réalité et représente une révolte contre celle-ci. A la fin du roman, quand le lecteur pense que Serag pourrait échapper ce monde chimérique, le personnage succombe à la forte attraction pour le sommeil et pour le confort de la maison