Les européens et le peuplement de la terre
1/ Les causes de la faible croissance démographique
Jusqu’au XIXème siècle, faute d’hygiène et d’une médecine efficace, la mortalité est très élevée, d’autant plus que la famine, les guerres et les épidémies sont fréquentes. La Peste Noire qui frappe l’Europe entre 1347 et 1352 provoque, selon les régions, la mort de 25 à 50% de la population. Seule une natalité très élevée permet de faire face à ces aléas et aux Européens de se perpétuer. Du fait de très la forte mortalité infantile, on estime qu’en moyenne il faut donner naissance à deux enfants pour que l’un deux atteigne l’âge adulte.
2/ La transition démographique
A partir du XVIIIème siècle, des progrès dans l’agriculture, comme le recours aux engrais, permettent d’améliorer les récoltes et la qualité de l’alimentation. C’est ainsi que les famines disparaissent progressivement de l’Europe. Dans le même temps, l’hygiénisme fait reculer les épidémies. A la fin du XIXème siècle, la révolution pastorienne améliore l’efficacité de la médecine et la prévention des maladies infectieuses. L’ensemble de ces mutations provoque une baisse notable et rapide de la mortalité. La natalité demeurent élevée, la population connaît alors une très forte croissance. Les hommes réduisent progressivement le nombre des naissances, puisqu’il n’est plus nécessaire de faire beaucoup d’enfants pour que l’un d’entre eux atteigne l’âge adulte. Le taux de natalité rejoint alors les bas niveaux déjà atteints par le taux de mortalité. La population cesse de croître rapidement : la transition démographique est achevée. Le processus ne suit évidemment pas le même rythme pour tous les pays européens. La France est rentrée ainsi plus tôt que ses voisins en transition démographique. Cela peut s’expliquer par de multiples facteurs (influence moins grande de l’Église, développement de l’instruction, etc…). La France voit donc sa population stagner et vieillir dès le fin XIXème siècle.