Les entrées en matière
L’art de l’entrée en matière Introduire une réflexion, un devoir ou un commentaire, nécessite de confronter rapidement le lecteur au sujet à traiter. Cette immersion dans le cœur du domaine est traditionnellement opérée grâce à une entrée en matière. L’entrée en matière est probablement l’un des passages les plus délicats à rédiger. Il existe plusieurs manières d’appréhender l’élément, qui dépendent en grande partie du sujet proposé. Si la méthode s’acquiert à l’expérience, il est cependant possible de dresser une typologie des entrées en matière et de donner quelques conseils pour mettre dans de bonnes dispositions les correcteurs ! Des exemples tirés de revues juridiques illustreront les formes proposées. La classification retenue est purement indicative et n’exclut pas les combinaisons. Chacun possède sa manière d’évaluer les entrées en matière et ce document a pour seule prétention d’offrir aux étudiants les moyens de choisir leur façon de développer un style personnel. Forme générale des entrées en matière L’entrée en matière est facultative dans une introduction de cas pratique mais indispensable dans une dissertation, un commentaire ou encore un discours. Toutefois, il vaut mieux attaquer directement le sujet que de faire une mauvaise entrée en matière. Elle doit être relativement brève. L’entrée en matière d’un commentaire est, en principe, plus courte que celle d’une dissertation (une phrase ou deux contre quelques lignes). Enfin, l’entrée en matière s’opère systématiquement par replacement du sujet dans son contexte. Très souvent, une décision ou un texte juridique ont une valeur singulière en raison des événements qui la/le précèdent. Le contexte peut être pris au sens large (aussi bien historique que juridique ou d’actualité) comme au sens étroit (texte qui précède ou qui suit le texte à commenter, place de la notion étudiée dans le cours...). A éviter L’entrée en matière ne doit jamais déflorer le sujet, mais l’amener