Les enfants d'izieu
En 1943, la "solution finale" ( gazage de millions de juifs) est en marche. Depuis des mois, Madame Zlatin, aidé par l’œuvre aux secours des enfants (OSE), sort des enfants juifs un à un au camp de Vichy, pour essayer de les sauver et éviter qu’ils partent vers les camps d’extermination. A Gurs, à Agde et à Rivesaltes, ils sont des milliers à croupir avec leurs parents dans le désespoir : nourriture insuffisante, baraques surpeuplées,...
Pour soustraire les enfants à cet enfermement, il est urgent de leur trouver des planques. La maison d'Izieu, dans l'Ain, les abrite et leur offre, pendant un temps, une paix et une sécurité précaires. Elle permet d' accueillir des enfants juifs de toutes nationalités (Français, Polonais, Autrichiens...). C' est un lieu de rendez-vous pour les enfants où règne la paix. Les parents ont laissé leurs enfants à Izieu croyant les éloigner des nazis et de l'horreur de la guerre. Peu à peu la maison se remplit, le nombre d’enfants ne cesse de croître jusqu’au mois de septembre 1943, ils sont alors soixante quatre à se répartir dans les dortoirs.
En septembre 1943, Izieu à la suite de l’invasion de la zone italienne par la Wehrmacht est à nouveau en danger, certains parents réussissent à venir chercher leurs enfant et à fuir, d’autres parents sont déportés ou cachés, ainsi les enfants sont obligés de rester à la colonie.
Sabine Zlatin tente de liquider, sur les instructions de l’OSE et du réseau Garel, la maison d’Izieu mais n’y parvient pas. Il est difficile de trouver un refuge pour les enfants.
Le danger se rapproche de plus en plus et le 6 Avril 1944, alors que les enfants se préparent à prendre leur petit déjeuner, deux camions et une voiture de la Gestapo de Lyon, sur ordre de Klaus Barbie, font irruption dans la cour et arrêtent brutalement toutes les personnes présentes, c’est-à-dire 44 enfants et leurs 6 moniteurs. Léon Reifmann est le seul à pouvoir s’échapper par une fenêtre de l’escalier il saute