Les Embarras de Paris Nicolas Boileau
Introduction : Nicolas Boileau est un représentant du Classicisme, dans son « Art poétique » il propose ainsi une théorie des grands principes de ce courant. Fervent défenseur de l’imitation des anciens, il se place avec ses « Satyres » dans l'héritage du poète latin Juvénal qui a écrit « Les embarras de Rome » pour dénoncer l'encombrement des rues. Reprenant sa démarche, Boileau livre à son tour une critique moqueuse de Paris : dans ce long poème dont nous étudieront les vers 31 à 70, il nous présente une de ses journées où il est sans cesse confronté aux nuisances de la ville. Quelle représentation de la rue parisienne Boileau nous propose t-il ici ?
I) Un poème qui décrit Paris
a) Une description réaliste de Paris
b) Une scène vivante
II) Entre satyre et parodie, une vision comique de la ville
a) L’exagération dans le drame
b) Une parodie du registre tragique
c) Une épopée burlesque
I) a) Ville de Paris, 1ère personne, (narrateur interne), généralisation de sa perception (v31), description précise, classes sociales identifiables grâce aux moyens de locomotion, animaux, …
b) Champ lexical de la foule, pluriel, effet sonore et visuel, verbe de mouvement, présent de narration, indications de lieu et de temps, figures de style : assonance en [an], parataxe (v35-38), enjambements, répétitions, insistance sur le bruit, …
Transition : Le lecteur pris au cœur du poème de Boileau peut réellement avoir l'impression de vivre cette scène. Ainsi il sera plus sensible encore à la dimension satyrique et parodique de l'extrait.
II) a) Hyperbole (v12, v21-22), gradation, caricature (hommes décrits comme des bêtes (v25), touche comique portée par les exagérations (v2), …
b)En exagérant, Boileau fait de ses petits tracas de véritables drames et va jusqu'à parodier le registre tragique. La parodie vient ici du décalage comique entre des problèmes assez prosaïques (peu importants) et de l'emphase