Les effets dune méconnaissance de la culture source sur la traduction
Le 03 Novembre 2001 l’UNESCO a choisi le 21 mai comme « Journée Mondiale de la diversité culturelle pour le dialogue et le développement » et a adopté sa Déclaration universelle pour la diversité culturelle. Les Etats membres se sont ainsi engagés à, entre autres, « encourager la diversité linguistique » et « sauvegarder le patrimoine linguistique de l'humanité et soutenir l'expression, la création et la diffusion dans le plus grand nombre possible de langues ». Dans un contexte de mondialisation où les revendications identitaires se font toujours plus sentir il apparaît comme très important de reconnaître et de favoriser la diversité à la fois culturelle et linguistique. Pour atteindre ces objectifs, la traduction s’avère être un vecteur primordial car elle permet l’accès aux cultures étrangères en prenant en compte l’altérité. Elle permet en quelque sorte un « choc des cultures » ou encore une rencontre entre les cultures puisqu’une traduction implique généralement deux langues et par extension deux cultures qui forcément à un moment ou un autre se rencontrent, s’enrichissent l’une l’autre et favorisent ainsi la diversité culturelle. Par conséquent, les concepts de traduction et culture sont étroitement liés. En effet, “la traduction ne s’effectue pas seulement entre deux langues mais bien plus entre deux cultures différentes; la traduction est donc une communication interculturelle. C’est le transfert d’éléments culturels contenus dans un texte de départ vers une langue cible, […]”
Ainsi, on constate une interrelation entre les notions de traduction et culture puisque traduire c’est en fait rendre la culture de l’autre accessible dans sa propre langue, permettre à l’autre de lire une œuvre « étrangère » dans sa langue maternelle. En outre, « le concept de culture est complexe », il comprend donc plusieurs éléments distincts et couvre un grand nombre d’aspects d’une société donnée. Lors de la Conférence mondiale sur les politiques