D’une manière générale, les dépenses de santé ont enregistré une hausse supérieure à celle du PIB et du revenu par habitant en France et dans presque tous les pays de l’OCDE. Aujourd’hui, les dépenses consacrées aux produits et aux services de santé absorbent une grande partie des ressources totales de l'économie de la santé, et celle-ci ne cesse d’augmenter. En moyenne, les dépenses totales de santé s’élevaient à un peu moins de 9 % du PIB en 2006, contre un peu plus de 5 % en 1970 et 7 % environ en 1990. La plupart des pays cherchent des solutions pour améliorer la performance de leurs systèmes de santé et pour limiter la hausse de leurs dépenses de santé, notamment en optimisant la rentabilité et l’efficacité des soins. C'est pourquoi nous étudierons en premier temps les facteurs qui influencent les dépenses de santé , puis nous présenterons les mesures destinées à responsabiliser les patients ainsi que les effets néfastes de ces mesures. Enfin, nous montrerons quelles autres mesures pourraient davantage avoir un impact sur la limitation des dépenses de santé et quels sont les freins à leur mise en œuvre.
La dépense de santé, qu'on appelle aussi ''la conséquence du retour aux soins'', mesure l'effort consacré par l'ensemble des financeurs au titre de la santé. Les dépenses de santé sont liées à deux déterminants, l'offre de santé et la demande de santé. Des déterminants sont des facteurs qui ont une influence positive ou négative sur notre état de santé. Ils peuvent agir isolément ou en association avec d’autres facteurs. L'offre de santé est l'ensemble des moyens de santé proposés à un moment donné à la pop. Elle représente la production de biens et de services destinée à satisfaire un besoin de santé. La demande de santé est l'expression d'un besoin de santé. Elle se traduit pas un recours à la consommation de biens et de services médicaux. Les dépenses sont sous l'influence d'une multitudes de facteurs liés à ces deux déterminants, notamment trois